Cette année, c’est le soixantième anniversaire de la création du diaconat.
Lunel a bénéficié depuis cette date de la présence de diacres permanents. Jean-Pierre Andréa, suivi de Guy Guntz étaient de « véritables pionniers du diaconat ». Avec leurs épouses, ils ont été présents, à l’écoute de tous et ont révélé à la communauté ce que le Ministère du seuil voulait dire à l’Église de notre temps.
En 2002, ce fut l’année de mon appel en vue du diaconat. J’ai mis deux années à répondre à l’Eglise.
Pourquoi moi ? Pour faire quoi ? Quel sens a cet engagement ? Et, puis d’autres questions sont venues à ma réflexion ; pourquoi pas moi ? Sans le « oui » de mon épouse Véronique, tout se serai arrêté là.
Mais elle a dit « oui », ensemble, nous avons fait les dix années de formation, et le 10 juillet 2011, c’était l’ordination diaconale, en l’église Notre Dame du Lac à Lunel, lieu de vie dans notre communauté.
Je réalise que depuis j’ignore finalement qui, de la communauté ou de notre couple, accompagne qui ? Diacre comme un Patou dans son troupeau ? C’est l’image qui me vient spontanément.
Ce que je sens, c’est que la communauté « accouche de son diacre ». J’espère ne servir à rien, mais d’être là au service de l’Autre et de l’Autel, au nom de ceux qui ne peuvent plus, ou ceux qui ne veulent pas être présents. C’est ceux-là que le diacre représente, lorsqu’il lève la Coupe au côté du Prêtre au moment de l’Eucharistie.
De nombreuses personnes se présentent pour des demandes de Sacrements aux portes de nos églises. L’Esprit Saint est au travail, c’est évident. Alors, mettons-nous ensemble au travail pour leur donner la place que nous-même nous avons reçue, afin qu’ensemble nous devenions de vrais « disciple-étudiant de Christ ressuscité », et ce, pour la Gloire de Dieu.
Alain Wetterwald, diacre permanent
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