Joyeuse fête de Pâques

Ne restez pas dans cette stupeur. Vous cherchez Jésus, le Nazarénien, celui qui a été crucifié. Il est réveillé. Il n’est pas là. Voyez ! c’est l’endroit où ils l’ont déposé.

Évangile selon Marc 16, 6

Chers amis,

Je vous souhaite à tous, ainsi qu’à vos familles et à vos amis, une joyeuse fête de Pâques. Je voudrais également partager avec vous ce texte de l’Évangile selon Marc qui nous plonge dans ce qui s’est passé il y a deux mille ans.

Dans ce texte, comme dans plusieurs d’autres qui nous racontent l’histoire de la résurrection, nous retrouvons cette phrase : il n’est pas ici… À vrai dire, pour les auteurs des évangiles, c’est une première annonce de la résurrection. Elle est négative et elle nous oblige à rentrer dans un vrai et profond deuil. Ce Jésus, que les premiers disciples ont connu, n’est plus là. Le manque de son corps dans le tombeau le rappelle cruellement.

Mais, dans cette annonce germe déjà un grain qui va grandir ensuite :

Jésus crucifié n’est pas ici : il n’est pas dans la mort, il n’est pas là, où sont les morts.

Comme tout le monde avant et après lui, il avait son histoire qui s’est terminée par le dépôt de son corps dans un tombeau. Contrairement aux autres, il n’est pas là où il était déposé. Il est absent là, où il y a la mort.

Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi, il n’est pas là ? On ne sait rien. Personne n’a été témoin de quoi qu’il soit. Le mystère de ce changement reste impénétrable.

Donc, où il est ? Les textes nous le montrent : en route vers Galilée ; avec les disciples à Emmaüs ; dans le jardin à côté de Marie-Madeleine ; avec les disciples pleins de crainte des autres ; avec Pierre qui revient à la pêche…

Il est où il y a la vie. La vie, pleine de doutes, de regrets, de craintes…

, où l’on doit réveiller quelqu’un. Et, c’est dans la vie que nous pouvons le trouver. Certains l’ont fait.

Chers amis, que cette fête de Pâques nous aide à nous réveiller et à changer notre regard. Faisons deuil de notre passé, de nos histoires vécues.

Jésus n’est pas dans notre belle histoire, dans nos magnifiques souvenirs.

Robert Skiba, curé des Paroisses Boisseron Lunel

Le mot grec ἠγέρθη (ēgerthē) est traduit naturellement par : ressuscité qui vient du mot latin resurgere et signifie se relever, se lever une nouvelle fois. Dans cette traduction (Évangiles. Traduction nouvelle et édition de Frédéric Boyer. Gallimard), Frédéric Boyer a décidé de le traduire au plus proche du grec, par : il est réveillé


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